Sara BENLEFKI, une avocate d’origine Algérienne, incarne la passion, la discrétion et la persévérance à travers son parcours exemplaire. Originaire du nord de Bordj Bou Arreridj en Algérie, elle a tracé son chemin dès l’âge de 6 ans en France, où son éclat a vite été remarqué. Son engagement et son excellence sont des valeurs qui guident son chemin, tant dans sa vie personnelle que professionnelle.
Akhbar El Watanr: Bonjour Me Sara BENLEFKI, nous sommes ravis de vous avoir avec nous aujourd’hui. Pour commencer, pourriez-vous nous raconter votre parcours jusqu’à aujourd’hui, en tant qu’avocate à la fois discrète et opiniâtre ?
Sara BENLEFKI: Bonjour, je suis enchantée de m’entretenir avec vous. Mon parcours a débuté en Algérie, où je suis née, avant de déménager en France à l’âge de 6 ans. J’ai suivi une filière scientifique au lycée, puis j’ai poursuivi mes études en droit et sciences politiques à l’université de Montpellier. C’est là que j’ai découvert ma passion pour le droit des sociétés, ce qui m’a conduit à obtenir un master en droit des entreprises.
Votre parcours est remarquable. Comment avez-vous ensuite évolué vers la direction d’un service juridique dans le domaine de la sécurité privée ?
Après l’obtention de mon master, j’ai rejoint une société familiale spécialisée dans la sécurité privée en tant que responsable du service juridique. Ma détermination et mon engagement m’ont rapidement propulsée à la tête de l’entreprise pendant une année entière, une expérience précieuse qui a renforcé ma compréhension pratique du droit des affaires.
C’est impressionnant. Et comment s’est déroulée votre transition vers la profession d’avocate ?
Après cette expérience enrichissante, j’ai décidé de poursuivre ma carrière en tant qu’avocate. J’ai effectué mon stage final au sein du cabinet de Me Mourad Battikh, un avocat pénaliste renommé au barreau de Paris. Cette opportunité m’a permis de plonger dans le domaine du droit pénal et de participer à des affaires complexes, comme la plainte pénale déposée contre Nike pour le travail forcé des Ouïgours.
Votre implication dans des affaires de cette envergure est remarquable. Comment avez-vous géré votre propre dossier médiatique par la suite ?
L’affaire Siham Belouahmia a été un défi, mais j’ai abordé chaque aspect avec détermination et discrétion, en mettant en pratique les compétences acquises tout au long de mon parcours professionnel.
En plus de votre pratique juridique, vous enseignez également. Pouvez-vous nous en dire plus sur cette facette de votre carrière ?
Oui, en effet. J’interviens en tant que chargée d’enseignement à l’université Paris 12, où je partage mon expertise en droit pénal général et des affaires avec les étudiants. Cette expérience d’enseignement me permet de contribuer à la formation des futurs juristes tout en restant connectée au monde académique.
Quelles sont vos ambitions pour l’avenir de votre cabinet ?
Mon cabinet, situé avenue Kléber à Paris, est en pleine expansion. Je suis en train d’ouvrir un bureau secondaire à Montpellier, dans le sud de la France, dans le but de donner une dimension internationale à mes activités. Mon objectif est de continuer à fournir des services juridiques de qualité tout en explorant de nouvelles opportunités sur le marché international, en commençant par l’Algérie, un pays où je vois un fort potentiel de développement pour les entrepreneurs.
Quelle opportunité récente avez-vous reçue et où avez-vous été invitée à partager votre expertise avec les jeunes entrepreneurs de la diaspora arabo-amazigh ?
J’ai récemment été invitée à l’événement du salon du monde arabe à Paris afin de prodiguer des conseils et mettre à profit son expertise aux jeunes entrepreneurs issus de la diaspora arabo-amazigh.
Quels sont vos liens avec l’Algérie?
Au travers de ma famille et de mes racines j’ai avant tout des liens personnels très forts avec l’Algérie. Le pays m’a vu naître et grandir une partie de mon enfance.
Aujourd’hui j’ai la chance de pouvoir également avoir un lien professionnel avec le pays au travers de l’expertise que mon cabinet prodigue à la clientèle algérienne.
Que pouvez-vous apporter à l’Algérie ?
Notre expertise permet en réalité de contribuer à faciliter les affaires entre l’Algérie et la diaspora. Nombreux de mes clients sont attachés au pays et au fait de faire croître leurs affaires sur place. Nous nous sommes retrouvés dans notre volonté commune de mettre à profit notre savoir, notre réseau et notre expérience au profit de notre pays d’origine.
Comment voyez-vous la relation entre l’’Algérie et la diaspora ?
J’ai l’honneur de pouvoir conseiller des entreprises privées algériennes et des membres de la diaspora. Or, j’ai rapidement constaté que de nombreux cadres, entrepreneurs et intellectuels ont émergé.
Au cabinet nous avons des clients qui se sentent plus en confiance lorsqu’ils font appel à des experts de la diaspora.
Il y a une réelle volonté de s’organiser désormais à l’image de l’effervescence de l’événement du CMDA à l’initiative de Karim Zeribi. Je trouve ça positif, les talents algériens sont une réelle richesse pour le pays.
Merci beaucoup, Me Sara BENLEFKI, pour cet entretien inspirant. Nous vous souhaitons le meilleur pour la suite de votre carrière.
Je vous remercie. C’était un plaisir de partager mon parcours avec vous.